OE - L'OEtherium - 25

ENG : Annoyed by the sincere kind words of the wizard, Bianca decided to flee, leaving the silver dagger behind her. But the Œtherium is teasing and really exults separating our heros with a large crack in the desert...

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    La main d'albâtre se mit à trembler cependant que s'installait l'indécision. Cette même indécision rendant les gestes imprécis fit grimacer Viktor sous la douleur avant que son exécutrice ne s'éloigne d'un bond de lui, toujours crispée sur le poignard.
    Le jeune homme se massait la gorge avec un soulagement non feint quand tout à coup, la pièce fondit de manière instantanée et tous deux se retrouvèrent à nouveau au beau milieu du désert hurlant. Helly, elle, ne nota pas le changement pourtant, continuant de toiser l'autre âme avec courroux.

- Pourquoi est-ce que tu ne me laisses pas tranquille !?
- Parrrce que je tiens un peu à la vie, je tiens beaucoup à Féliko et énorrrmément à toi, hurla-t-il en se relevant, le bras sur le front pour se protéger du sable du sable tourbillonnant soulevé par les régulières bourrasques de vent.
- Va le chercher et laisse-moi !!!
- Quoi ? dit-il outré. Tu veux l'abandonner !? Tu n'as pas le drrroit !
- J'ai TOUS les droits !
- PAS CELUI-LÀ !

    Pour toute réponse, la lame vint se figer dans le sable, entre les jambes du beau parleur. Il n'y fit absolument pas attention, et tandis que le sable recouvrait peu à peu l'arme il continuait de la fixer avec des yeux noirs. L'hybride lui rendit un regard tout aussi obscur, avant de tourner les talons.

- RRREVIENS ! Tu ne peux pas parrrtirrr !

    Elle ne lui répondit pas et s'éloigna, à bonne vitesse.

    L'environnement se sentit d'une humeur si lyrique qu'une crevasse se dessina dans le sol, serpentant d'abord avec hésitation puis s'écartant brutalement, séparant les deux êtres. Le vent souffla de plus en plus fort, envoyant du sable partout, ce dernier prenait d'ailleurs un malin plaisir à se glisser dans les plaies béantes, encore à vif.
    La lézarde nouvelle laissait entrevoir un puits sans fond dans lequel allaient mourir quelques torrents de gravillons. La chatte blanche se retourna pour observer la crevasse, jetant au passage un discret coup d’œil au bulgare resté de l'autre côté : celui-ci semblait être prisonnier de sables mouvants car ses jambes avaient totalement disparu et il ne cessait de griffer le sol avec force, le visage stupéfié.
    Helly mit un certain temps à se persuader que cette image n'était pas une vision puis décida de héler l'otage du décor, lui criant d'arrêter de bouger pour que sa voix survole les bourrasques qui se faisaient de plus en plus violentes. Las ! L'autre ne semblait pas l'entendre.

    Aucune voix, aucun son. Uniquement les soupirs d'Eol.