I have a dream

***ENG (Sorry for the bad translation !)

All the universe was monochromatic, in a beautiful contrast of black and white.
I was in the dissection's class in a sinister college and I had to open my own heart (red, so red...), put on a table along with some of my others organs colored with scarlet. It pounded in front of me in a groan of agony, and I refused categorically to cut it even if the professor shouted me above.
Taking advantage of a moment of inattention, I putted it then on the ground so that he can run away. My heart began moving and bouncing outside the room by leaving of brilliant draw of blood on the white-tiled floor.
As it was going to cross the main exit's door in a last jolt, the director of the school made her appearance and closed violently the door in front of it with a sadistic smile. She and I are staring together during a long moment, mutualy challenging the other, while the poor organ was falling in its scarlet juice, so close to the goal.
Under the menace of the cruel punishment specific to the establishment,I am obliged to bring it back in class which starts again as if nothing had happened. Nobody pays attention on me anymore, not even the woman in labcoat which had shown itself so despicable, as if ignoring me was worse than finishing to scold me or to give me a punishment.
But when rang the bell of the end, when each of the pupils had to put his heart in one of the big tubs, I decided in secret to put mine in that recycling container wearing the label "animal food" rather than the one labelled "for science". The last one was nevertheless supposed to be the one that we had to choose, but I preferred rather leave my heart's rests to dogs than to scientists without any soul.

Farewell my heart.

You are free.


***FR

Tout l'univers était monochromatique, d'un beau contraste de noir et de blanc.
J'étais en cours de dissection dans un lycée sinistre et je devais ouvrir mon propre cœur (rouge, si rouge...), posé sur une table en compagnie d'autres de mes organes colorés d'écarlate. Il palpitait devant moi dans un râle d'agonie, et je refusais catégoriquement de le découper même si la professeur me criait dessus.
Profitant d'un moment d’inattention, je le posais alors à terre pour qu'il puisse s'enfuir. Mon cœur se mit alors à se mouvoir puis sautiller hors de la pièce en laissant de brillantes traces de sang frais sur les dalles blanches.
Au moment où il allait passer la grande porte de sortie dans un dernier soubresaut, la directrice de l'école fit son apparition et referma violemment le battant devant lui avec un sourire sadique. Elle et moi, nous nous sommes toisés un long moment, nous défiant du regard, tandis que le pauvre organe tombait dans son jus écarlate, si près du but.
Sous peine du châtiment cruel propre à l'établissement, je me vois obligé de le rapporter en cours qui reprend comme si de rien n'était. Plus personne ne fait attention à moi, pas même la femme en blouse qui s'était montrée si odieuse, comme si m’ignorer était pire que de terminer de me houspiller ou me donner une sévère punition.
Mais... quand sonna la cloche de fin, quand chacun des élèves dut mettre son cœur dans un des grands bacs de recyclage, je décidai en cachette de mettre le mien dans celui comportant l'étiquette indiquant "restes pour animaux" plutôt que dans celui nommé "pour les laboratoires". Ce dernier était censé pourtant être celui que l'on devait choisir, mais je préférais encore laisser mon palpitant en pâture pour chiens que de laisser ses restes à des savants sans âme.

Adieu mon cœur.

Te voilà libre.